Quand Var Matin dans son édition d’aujourd’hui nous raconte l’histoire des faits divers du Beausset: en 1972, le braquage historique de la Caisse d’épargne du Beausset.
« Deux morts, un blessé… C’est le bilan de la fusillade entre gangsters et policiers commencée sur le boulevard du 11 novembre au matin du mardi 15 février 1972 (il y a tout juste 39 ans) pour s’achever au carrefour du Chalet (rond-point Pompidou) suite à un hold-up perpétré à la succursale de la Caisse d’épargne place de la Liberté (place De-Gaulle).
« Ouvre le coffre, vite ! »
Il est 9 h 25 quand Michel Joly, chef d’agence, voit surgir deux individus armés. Il est seul et les deux hommes sont à visages découverts : « Ouvre le coffre, vite ! » lui intiment-ils. Les espèces, 7 700 F, sont raflées en un clin d’oeil et les gangsters s’engouffrent dans une Simca P60 conduite par un complice. Commence alors une course-poursuite digne d’un film de série noire.
Après avoir emprunté le boulevard de la Libération, la voiture s’engage en trombe sur le boulevard du 11 Novembre, poursuivie par des policiers du SRPJ de Marseille et de la Sûreté de Toulon. Avisés par une « indiscrétion », ces derniers (une quinzaine) étaient embusqués dans cinq voitures réparties sur le périmètre. Se voyant rattrapés, les malfrats ouvrent le feu. Une balle traverse le pare-brise de la R8 du commissaire Tholance, chef du dispositif. S’ensuit un échange de tirs nourri. Craignant que les fugitifs ne lui échappent, le commissaire percute l’arrière de la P60, qui heurte un arbre, part en tête à queue, et termine sa course dans le mur du garage Renaudin, mitoyen du carrefour du Chalet.
Atteint par plusieurs projectiles le chauffeur de la Simca, Henri Meisonnier, est mort. Ses deux passagers, Lionel Paret et Roger Montagny, sont blessés. Le plus grièvement touché, Roger Montagny, décédera le lendemain à l’hôpital. Le butin est récupéré.
Ce fait divers tragique qui a défrayé la chronique a mis un terme à une série de douze hold-up commis en moins de deux mois dans la région toulonnaise.
« Je n’arrivais pas à y croire »
Jean Chila, carrossier, 77 ans : « La fusillade a eu lieu devant mon établissement. Je n’arrivais pas à y croire. Ça m’a rappelé l’Algérie. Je suis sorti quand j’ai entendu la collision. Mon réflexe de carrossier ! Les policiers entouraient la Simca. Le plus pénible fut la reconstitution. Présent sur place, le père d’une victime était effondré. Il répétait qu’il ne comprenait pas, que son fils n’avait jamais eu de problèmes… »
Source: J. L. Var-Matin
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