Les lois sur la moralisation de la vie politique, qui viennent d’être publiées au Journal Officiel, vont obliger le maire du Beausset à mettre un terme au contrat de sa femme.
Outre les dispositions relatives aux parlementaires, la loi no 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique (voir ici et ici), stipule ainsi qu’ « il est interdit à l’autorité territoriale de compter parmi les membres de son cabinet:
1. Son conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou concubin ;
2. Ses parents ou les parents de son conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou concubin ;
3. Ses enfants ou les enfants de son conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou concubin. »
Ainsi, le maire, Georges Ferrero, a donc l’obligation de mettre un terme au contrat de travail de son épouse et directrice de cabinet dans les deux mois.
Rappelons-nous en effet qu’en 2015 Georges Ferrero avait recruté sa femme Patricia Ferrero comme Directrice de Cabinet (voir ici). Ce recrutement, ses conditions de mise en place et les explications peu crédibles du maire (arguant qu’il n’avait pas reçu de candidatures disposant de qualités professionnelles égalant celles qu’il attribuait à sa femme) avaient suscité l’émoi et l’indignation des Beaussétans révélant ainsi leur refus d’un retour à des pratiques de gouvernance contestables.
Il faut dire que dès les premiers mois de son mandat, le maire avait été épinglé par de multiples affaires: la restauration par les services municipaux d’un chemin privé (qui conduit notamment à la propriété du maire) (voir ici), le paiement sur le budget communal des frais de justice du maire dans une affaire privée de relation de voisinage (voir ici et ici), etc.
Si Georges Ferrero a toujours refusé de dévoiler le niveau de rémunération de son épouse, il est fort à parier qu’il a du fixer le montant des indemnités de son épouse à son niveau le plus élevé (soit 90% du montant maximum du régime indemnitaire du fonctionnaire titulaire de l’emploi administratif fonctionnel le plus élevé ou du grade administratif le plus élevé dans la collectivité), sans compter les primes, les frais de représentation ou un véhicule de fonction…
La fin de l’emploi de sa femme, ce sera donc une belle économie pour les budgets communaux qui en ont bien besoin. En effet, Georges Ferrero a, depuis le début de son mandat, procédé à de nombreuses fautes de gestion: recrutements à tout-va, investissements inutiles (rond-point notamment), explosions des frais de fonctionnement, multiplication des emprunts. La liste est longue.
Malgré l’augmentation des impôts (voir ici) et du prix de toutes les prestations de la commune, les besoins budgétaires de la commune n’ont jamais été aussi importants. Une des multiples conséquences de cette gestion, est la suppression de nombreux emplois aidés au sein des services communaux (et plus particulièrement dans les écoles) et la nécessité de recourir à des prestataires externes comme par exemple pour réaliser le nettoyage et l’entretien des locaux communaux (budget annuel de 90.000 €) !
Nombreux seront donc les Beaussétans à souhaiter que ces lois de moralisation, si bien nommées, soient appliquées au plus vite au Beausset…